LES ALTERNATIVES CONTEMPORAINNES AU CUIR

Depuis les années 70, notamment suite à la sorti du livre « La libération animal » de Peter Singer, en 1975, l’anti-spécisme se popularise et les manifestations en faveur du droit des animaux se multiplient afin de dénoncer les tests sur les animaux, la maltraitance en élevage, les conditions d’abattage sordides etc.
Mais en ce qui concerne la mode, la tendance vegan est rapidement passée d’un boycott de la consommation à une fabrication dédiée, puis à un gigantesque business dans lequel l’appellation « vegan » est très souvent autoproclamée à de fin marketing. Ainsi, de nombreuses marques ont répondu à la demande de ces consommateurs par des collections en matières synthétiques issues de la pétrochimie, plus connues sous les noms de skaï et similicuir.
Mais, comme les enseignes de la fast-fashion se soucient d’avantage de leurs profits que de l’éveil massif des consciences pour le respect de l’environnement et du vivant, elles ont rapidement démultiplier leurs offres avec toujours le même objectif : produire le moins cher et le plus rapidement possible, des produits voués à être rapidement consommés, perpétuellement remplacés par de nouveaux achats et oublié.
Donc, ces matériaux sont en effet théoriquement vegan car ils ne sont pas à l’origine d’une souffrance animale directe. Mais ce sont des matières plastiques qui aboutissent à des produits à courte durée de vie, ni recyclable, ni biodégradable, donc écologiquement très peu recommandable.
De plus, la dérive des simili- et autres « Cuir Vegan » vient du fait que l’on tente, en vain, de répliquer une matière dont les propriétés sont uniques. Or, l’enjeu n’est pas de produire des alternatives en remplacement mais en complémentarité du cuir. Car tant que l’on élèvera et tuera des bêtes pour leurs viandes, ne pas utiliser leurs peaux serai du gachi et produire d’avantage de plastique en compensation serai un non sens écologique.
De plus, comme le rappel le Conseil Nation du Cuir, l’utilisation du mot « cuir » est encadré par un décret datant de 2010 stipulant que « l’utilisation du mot « cuir » […] est interdite dans la désignation de toute autre matière que celle obtenue de la peau animale au moyen d’un tannage ou d’une imprégnation conservant la forme naturelle des fibres de la peau. ». Autrement dit, tout produit fabriqué à partir de fibres végétales et qui ressemble au cuir ne peut être considéré ni appelé « cuir ».
On nomme donc par abus de language « cuir vegan » des matériaux d’origine végétale qui ont, plus ou moins, l’aspect et/ou les propriétés du cuir. Mais, ce terme de « cuir vegan » à essentiellement été conçu, encore une fois, à des fin marketing, afin d’anoblir auprès des consommateurs une matière de faible qualité qui ne fait référence à aucune entité textile précise.

Les véritables alternatives au cuir innovantes se veulent donc d’être à la fois éco-conçues, durables dans le temps et posséder certaines propriétés de qualité équivalente (qualité esthétique, résistance au temps, qualité du touché ect).
Cela dit, pour l’instant, aucune de ces néo-matière d’origine végétales aux propriétés proches du cuir, n’est 100% éco-conçue. Toutes nécessitent entre 5 et 50% de polyuréthane. Elles sont encore peu nombreuses, qu’au stade de « recherches & développement » et donc accessibles qu’aux quelques marques partenaires qui participent au financement de leur mise au point.

Quelques exemple de neo-matière d’original végétale prometteuse :

  • Vegea est conçu à base de raisin contient tout de meme 50% de PolyUrétane
  • Pinatex créé à base de fibres d’ananas confirme que 5% des composants restent non bio-sourcés mais que leurs recherches se poursuivent.
  • Muskin est généré par des champions (100% biodégradable)
  • Cork est réalisé avec du liège.

Autre alternative existante, le cuir reconditionné Recyc’leather, qui est composé de chutes de cuir industrielles broyée amalgamé avec environ 20% de latex.
Mais pour résumer, malgrès l’engouement sur les réseaux sociaux, « le cuir vegan » n’existe pas et n’existera jamais. C’est une autre gamme textile, en cours de développement ou de perfectionnement.
Il ne faut pas s’attendre à quelques choses de similaire aux cuirs mais à quelques choses de singulier, qui possède des propriétés et un potentiel, ainsi qu’un nom qui lui sont propre.

https://www.thegoodgoods.fr/tgg-news/generale/le-cuir-vegan-n-existe-pas-cnc-vegan-leather-frumat-pinatex-muco